Correction d'un nez long par rhinoplastie

Dans cette présentation, vous allez découvrir un cas de rhinoplastie classique qui ne met pas l'accent sur une chirurgie complexe ou exceptionnelle mais plutôt sur la philosophie fondamentale qui doit guider aujourd’hui le chirurgien esthétique spécialisé en rhinoplastie.

À une époque où les jeunes patients, souvent influencés par l’esthétique véhiculée par les réseaux sociaux et les personnalités publiques, aspirent à des résultats souvent trop uniformisés, il devient primordial d'aborder la chirurgie esthétique avec une vision plus nuancée et personnalisée.

La tendance à rechercher un « nez Disney », caractérisé par un profil de nez creusé, illustre parfaitement cette quête d'un idéal standardisé. Cependant, cette approche ignore les implications anatomiques et esthétiques uniques à chaque individu. Par exemple, creuser excessivement le profil d'un nez naturellement long peut non seulement exagérer cette longueur, mais également induire une apparence moins harmonieuse, voire créer un effet indésirable, tel qu'un nez en bec de corbin. A chaque fois, vous allez accentuer la prééminence de la pointe et produire un effet globuleux de cette pointe… Tout le contraire de ce qu’il faudrait faire.

Raccourcir le nez plutôt que le creuser

L'analyse détaillée d'un cas spécifique révèle que la solution ne réside pas dans le creusement du nez, mais plutôt dans sa réduction et sa restructuration pour s'adapter harmonieusement au visage. En ajustant la longueur du nez, en modifiant la position de la lèvre supérieure et en affinant la pointe, le chirurgien peut atteindre un résultat qui non seulement respecte, mais valorise les traits uniques du patient, aboutissant à un visage plus équilibré et naturel.

Il faut donc expliquer à notre patiente que dans cette physionomie, et on le voit bien quand elle sourit, il y a cette bascule de la pointe du nez vers le bas. La pointe du nez, la cloison nasale, s’abaissent. La solution est donc non pas de creuser le nez, mais au contraire de le raccourcir.

Le résultat obtenu est un nez beaucoup plus féminin, plus élégant, qui s’harmonise mieux avec ce petit visage. Grâce à ce choix, on a changé la lèvre supérieure qui était tirée par la cloison, on l'a remise en place.

La longueur de la pointe du nez a été diminuée. On a également corrigé l'orientation de la narine qui est maintenant légèrement plus verticale. La longueur totale du nez a été largement réduite. Quel que soit l'angle de vue et notamment le trois-quarts qui est toujours très éloquent, on voit bien que cette pointe qui était trop basse, cette columelle qui est trop marquée, trop descendue est maintenant repositionnée de façon beaucoup plus verticale dans le résultat final. Les petites narines sont réduites, alors qu’on avait de grandes narines auparavant. Vue de face, on aurait pu imaginer qu’en raccourcissant le nez, on allait avoir un nez qui remonte trop avec des narines trop évidentes mais on voit bien là aussi que le nez garde son aspect naturel, féminin et raffiné.

Creuser le profil, creuser un nez ne garantit pas un bon résultat, respectant l’harmonie et l’élégance d’un visage. Très souvent, il vaut mieux raccourcir plutôt que creuser.

Cette approche sur mesure souligne l'importance d'une évaluation approfondie et d'une communication ouverte entre le chirurgien et le patient, afin d’obtenir le meilleur résultat. En définitive, le succès d'une rhinoplastie ne se mesure pas à la capacité de suivre une tendance, mais à celle d'accomplir une transformation qui respecte l'intégrité esthétique individuelle, tout en améliorant l'harmonie globale du visage. Il est essentiel de reconnaître que la beauté réside dans l'individualité et que l'objectif de la chirurgie esthétique devrait toujours être d’embellir cette unicité, plutôt que de la masquer sous une uniformité illusoire.