La liposculpture (ou liposeeding) et le nanografting sont deux techniques complémentaires permettant de restaurer les volumes du visage et d’améliorer la qualité cutanée grâce à l’injection de la propre graisse du patient. Nous utilisons ces procédés lors de prises en charge globales du vieillissement ou pour corriger des zones creuses, notamment chez les patientes minces ayant peu de tissu sous-cutané.
Voici, étape par étape, le déroulé de l’intervention :
1) Prélever la graisse : la matière première vivante
La première étape consiste à prélever une petite quantité de graisse sur la patiente. Généralement, la graisse est prélevée au niveau des cuisses, du ventre ou des flancs par une simple lipoaspiration. Une fois aspirée, elle est recueillie dans une seringue.
À ce stade, la graisse contient encore :
- du sérum,
- des traces de sang,
- un surnageant huileux,
- et la fraction adipeuse utile, qui contient les cellules vivantes destinées à être réinjectées.
2) Centrifuger la graisse pour en isoler la partie utile
La graisse prélevée est ensuite centrifugée. Cette étape permet de séparer les différents composants :
- en bas : le sérum et le sang,
- en haut : une couche huileuse résiduelle,
- au centre : la graisse purifiée, la seule qui sera conservée.
3) Séparer les composants de la graisse pour conserver celle à injecter
La graisse centrifugée est séparée de ses deux fractions inutiles pour conserver uniquement celle qui sera injectée : la graisse noble contenant les adipocytes et les cellules vivantes. Cette opération est faite manuellement.
La graisse utilisée pour les injections va être purifiée à l'aide d'un système de mélange utilisant 2 seringues simultanément.
4) Préparer les seringues pour les injections
Une fois purifiée, la graisse est conditionnée dans de petites seringues, identiques à celles utilisées pour l’acide hyaluronique, mais ici, le produit injecté est totalement autologue, constitué de cellules graisseuses vivantes.
C’est cette graisse qui sera utilisée pour recréer les volumes perdus.
C’est ce que l’on appelle couramment la liposculpture.
5) Injecter en profondeur pour restaurer les volumes du visage
La lipostructure permet de traiter toutes les zones creuses du visage. Dans cette intervention, plusieurs zones sont ciblées :
Les tempes
Chez cette patiente mince, les tempes sont très creusées. L’injection de graisse permet de redonner un galbe harmonieux à cette zone qui influence fortement la douceur du regard et la jeunesse du tiers supérieur du visage et influence également sur la position du sourcil.
La région du cerne
Une petite quantité de graisse est déposée sous la peau pour :
- atténuer l’ombre du cerne,
- combler la perte de volume,
- lisser la transition entre paupière et joue.
La vallée des larmes
En descendant légèrement, la vallée des larmes (souvent responsable d’un air fatigué) est elle aussi comblée pour uniformiser le relief entre le cerne et la joue.
Le front et le soutien des sourcils
Lorsque le front est creux, la lipostructure peut également redonner du soutien, améliorer la courbure du front et ouvrir le regard en soutenant légèrement les sourcils.
Dans l’ensemble, cette étape vise à repeupler le visage, à traiter l’aspect « déshabité » que l’on observe chez les patients très minces ou chez les visages qui ont perdu du volume avec l’âge.
6) Préparer le nanografting : extraire les cellules souches
Une fois la lipostructure réalisée, nous poursuivons l'intervention avec une technique différente mais complémentaire : le nanografting.
Ici, la graisse est davantage travaillée. Elle est « cassée » mécaniquement en la passant plusieurs fois d’une seringue à l’autre. Cette manipulation :
- supprime la structure graisseuse,
- libère les cellules souches,
- conserve un extrait riche en endoblastes et cellules jeunes.
On obtient alors une substance beaucoup plus fluide, comparable dans sa texture à un produit injectable classique.
7) Le nanografting : injecter en superficiel pour lisser les rides et améliorer la peau
Parce que la graisse a été finement fragmentée, elle peut désormais être injectée à travers une aiguille fine, ce qui permet une précision accrue.
Contrairement à la lipostructure (injectée en profondeur), le nanografting est déposé :
- dans le derme ou juste sous celui-ci,
- de manière très superficielle,
- avec un effet visible immédiat : un blanchiment temporaire de la peau indique la bonne profondeur.
Les bénéfices sont différents :
- amélioration de la texture cutanée,
- atténuation des ridules,
- stimulation de la régénération cutanée,
- meilleure qualité de peau dans les zones fragiles.
Deux techniques complémentaires : volumes + qualité de peau
Ces deux techniques sont donc associées dans le même temps opératoire pour obtenir un résultat optimal :
La liposculpture cible les plans profonds des tissus pour :
- restaurer les volumes manquants,
- repeupler les zones creuses,
- redonner un visage harmonieux et plein.
Le nanografting cible les plans superficiels pour :
- améliorer la qualité de la peau,
- corriger les ridules résiduelles,
- stimuler le derme et l'éclat global.
Cette complémentarité offre un résultat naturel, durable car 100 % autologue.
Auteur : Dr Niforos – Chirurgien esthétique
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