Dans le domaine de la médecine et de la chirurgie esthétique, certains termes proches peuvent prêter à confusion. C’est notamment le cas de l’endoscopie fronto-temporale et de l’endolifting. Ces deux approches n’ont pourtant rien de commun, ni dans leur principe, ni dans leurs résultats. Le Dr François Niforos, chirurgien esthétique à Lyon, nous éclaire sur la différence entre ces deux techniques.
Qu’est-ce que l’endoscopie fronto-temporale ?
L’endoscopie est avant tout un terme chirurgical. Il s’agit d’une technique utilisée dans tout le corps, permettant au chirurgien de voir à l’intérieur de la zone d’intervention à l’aide d’une micro-caméra. En chirurgie esthétique du visage, cette approche se traduit par le lifting endoscopique ou endoscopie fronto-temporale, une intervention visant à corriger la position du sourcil et du front.
Grâce à une caméra introduite sous la peau, le chirurgien peut travailler directement sur les structures profondes du visage, notamment :
- les attaches du sourcil,
- les muscles frontaux,
- et les ligaments de soutien.
L’objectif est de remettre ces structures dans une position optimale, pour un regard reposé et naturel, sans tirer sur la peau. C’est une véritable chirurgie mini-invasive, réalisée au ras de l’os, qui agit en profondeur sur les causes du relâchement.
L’endolifting : un terme marketing pour un traitement cutané
Le mot endolifting est souvent source de confusion, car il semble évoquer une technique chirurgicale. En réalité, il s’agit d’un terme marketing popularisé par certains laboratoires pour désigner un traitement au laser.
Ce traitement consiste à chauffer les couches internes de la peau à l’aide d’une fibre laser insérée sous la peau, dans le but de provoquer une rétraction cutanée modérée.
Le Dr Niforos utilise lui-même ce type de laser, mais préfère employer le terme plus juste d’endolaser, afin d’éviter toute ambiguïté.
Contrairement à l’endoscopie, l’endolifting n’est pas une chirurgie :
- il n’agit pas sur les muscles ni sur les attaches profondes,
- il ne nécessite aucune dissection ni repositionnement musculaire,
- et ses effets sont uniquement cutanés et transitoires.
Autrement dit, l’endolifting est un traitement esthétique non chirurgical, tandis que l’endoscopie fronto-temporale est une intervention chirurgicale complète visant à repositionner durablement les structures du tiers supérieur du visage.
Deux approches, deux niveaux d’action
| Critère | Endoscopie fronto-temporale | Endolifting (Endolaser) |
|---|---|---|
| Nature du geste | Chirurgicale | Non chirurgicale |
| Outil principal | Micro-caméra chirurgicale | Fibre laser |
| Zone d’action | Profonde, au ras de l’os (muscles, attaches) | Superficielle (peau) |
| Objectif | Repositionnement anatomique du sourcil et du front | Rétraction cutanée modérée |
| Résultat | Durable, naturel, structurel | Léger, temporaire, cutané |
| Anesthésie | Générale ou locale avec sédation | Locale |
| Indication | Relâchement marqué du front, chute du sourcil | Légère perte de tonicité cutanée |
Le mot du Dr Niforos
« L’endoscopie fronto-temporale est une véritable chirurgie de rajeunissement du regard. L’endolifting, ou endolaser, est un simple traitement de surface.
Les deux ne s’opposent pas, mais n’ont rien de comparable. »
Si vous hésitez entre ces deux approches, il est essentiel de bien comprendre leurs objectifs et leurs indications.
L’endoscopie fronto-temporale s’adresse aux patients présentant un relâchement structurel du front ou des sourcils, tandis que l’endolaser peut convenir pour raffermir légèrement la peau sans chirurgie.